Tasogare Sebei est un samouraï. OK ça, c’est dans le titre. Il vient de perdre sa femme, et du coup, il a à sa charge ses deux filles en bas âge et sa mère qui devient sénile comme un homme politique. Les finances de la famille sont difficiles. Le kimono de Tasogare devient haillons, et son apparence se néglige. Il n’a plus de temps à lui et sa vie prend des allures de labeur sans fin.
Films / DVD
BRYAN BARBER - Idlewild
Idlewild, c’est la triste histoire d’un flop incompréhensible qui dans un monde parfait n'aurait pas dû exister. On pourrait croire que lorsqu’un groupe du calibre d’Outkast émet le souhait de se lancer dans le cinéma, les portes soient grandes ouvertes. Et bien non : budget et délai serrés, distribution calamiteuse. A croire que tout le monde s’en fiche ou presque. Au vu du film, c’est plus qu’injuste.
TSUI HARK - The Blade
The Blade nous raconte l’histoire de Ding On. Au départ, simple artisan dans une fabrique d’armes, il découvre une part d’ombre dans sa vie : son père a été tué par un meurtrier sanguinaire. Mais le destin est sinueux et suit son propre court, car Ding On va perdre un bras en voulant sauver une femme des bras des brigands.
JEAN-CHRISTOPHE ROSE - Maradona, un Gamin en Or
Tout génie a sa passion : celle de Diego est dans un ballon noir et blanc ; petite balle de cuir qui tourne et roule inlassablement, et ce, que ce soit sur un terrain vague ou une pelouse britannique. Tout génie a son œuvre, celle de Diego est dans ses pieds Midas, dans son toucher de balle, ses dribbles, ses feintes chaloupées, ses buts. Oui, c'était un inventeur fou et génial, façon Emmett Brown, mais sans fiction. Ses créations ? Simples, de courts moments de grâce pure... Boire le calice jusqu’à lie, dit-on ? Oui allons-y ! Quitte à subir l'arrière-goût acide de l'amertume.
JOHN MAC TIERMAN - Die Hard
Qui dit film d’action, dit un peu Die Hard. Tout le monde se devrait de connaître Piège de Cristal, classique des classiques du genre, au même titre que 48 Heures ou L'Arme Fatale. Cela aurait dû rester une trilogie (quoique je n’aie pas visionné le quatrième). Mais comme le faisait remarquer avec beaucoup de justesse Kate Moss dans le fanzine underground, Godemichet en Or : Die Hard, on se souvient surtout du premier, et du troisième. Vrai, même si le 2 contient de grands moments : la scène du guet-apens sur tapis roulant, le final à base de siège éjectable, mais en mode recul, c’est tout de même pas la même chose.
LEON GAST - When We Were Kings
C’est un fait, cela fait bien longtemps que le sport ne se limite plus au seul cadre des stades. Les dieux du stade sont devenus des symboles : médiatiques, idéologiques, et forcément politiques. Quelque part, c’est terriblement inquiétant, comme si la performance sportive devenait un engagement, un signe de ralliement, porteur d’idées et d’idéaux.
SAM GREEN & BILL SIEGEL - The Weather Underground
Le documentaire de Sam Green et Bill Siegel nous plonge dans l’univers politique américain des seventies à travers une organisation aussi intrigante que polémique : The Weather Underground. Le contexte : Nixon est au pouvoir, la guerre du Vietnam divise le pays, les noirs luttent pour leurs droits, le mouvement hippy flotte sous acide, le sexe déborde par vagues de sécrétions "spermiques". Un air de révolte souffle de toute part : comme une aspiration vers plus de liberté, d’égalité et de fraternité. Mais ces mots ont-ils encore un sens dans l’antre du capitalisme qui rime avec nouvelle hégémonie mondiale ?
CLINT EASTWOOD - Bird
L’extinction consumée d’un homme qui enflamme son instrument : ainsi pourrions-nous présenter la vie de ce jazzman que ses compères prenaient plaisir à appeler Bird ; l’oiseau qui voulait entrer en volant au cœur de la mélodie, la multiplier, la rejouer encore et encore, comme pour assujettir l’emprise qu’elle pouvait avoir sur lui. Bird, le film de Clint Eastwood l'illustre merveilleusement bien ; sujet difficile à traiter, et pourtant… Pourtant cette œuvre nous apparaît naturelle ; jazz naturel et naturel humain à la fois.
CHARLOTTE ZWERIN - Thelonious Monk, Straight No Chaser
Les premières images de ce documentaire donnent d’entrée le ton ; il est swing et rude ! Thelonious Sphere Monk est debout, il arpente la scène dans une danse étrange puis regagne son piano. Son pied droit s’agite, son corps semble sous l’emprise de rythmes qu’il est le seul à connaître. Ses doigts touchent l’instrument. Ce toucher, son toucher ressemble aux coups de pinceau d’un peintre torturé, qui voudrait dans sa toile, dessiner ce que l’on ne peut voir, composer ce que l’on ne peut entendre…